vendredi 8 juin 2007

Interférence minime

Interférence minime

Lorsque le « règlement de squash » à été révisé en mai 2001 et que la notion d’interférence minime a été introduite, la plupart des acteurs du squash se sont mis à croire que c’était la solution parfaite pour réduire de manière significative les demandes de « LET ».

Il faut savoir que cette nouvelle règle était simplement une tentative de la part de la sous-commission d’arbitrage de la W.S.F. pour expliquer la signification de « a fait tout l’effort possible pour atteindre et jouer la balle (12.7.2.b) ». Même avant mai 2001, les arbitres expérimentés refusaient souvent les « LET » consécutifs à un contact entre les joueurs en argumentant que celui-ci n’altérait en rien ni le déplacement, ni la qualité de la frappe qui s’en serait suivi. La décision correcte était donc « NO LET » et l’explication verbale de l’arbitre était « Vous n’avez fait aucun effort pour aller à la balle ».

En réalité, rien n’a changé. Ce concept d’interférence minime a été introduit pour deux raisons :

  1. Justifier règlementairement pourquoi ces arbitres expérimentés prenaient ces décisions.
  2. Développer une certaine uniformité de sorte que tous les arbitres (expérimentés ou non) prennent les mêmes décisions dans les mêmes circonstances.


Ce n’est pas la quantité d’interférence qui doit être minime mais bien l’effet de celle-ci qui déterminera votre décision. Un très léger contact (avec perte minime d’équilibre) au mauvais moment peut vraiment compromettre la qualité d’un coup tandis qu’un contact franc et sévère durant un lob de l’adversaire n’entachera en rien la qualité du coup qui s’en suivra à condition de faire tous les efforts nécessaires.

Un très bon exemple de cette situation est visible sur la vidéo de la rencontre entre David Palmer et Jonathan Power lors du tournoi de « Toronto 2000 ».

Une interférence minime est définie comme une gène qui n’a aucun effet sur la capacité d’un joueur de jouer la balle. Nous espérons que cette introduction d’interférence minime permettra à tout arbitre, et ce quel que soit le niveau des joueurs arbitrés, de refuser les « LET » dans de telles situations.

source : Jean-Marc Fraipont



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Alain, je suis épaté par ton blog.. vraiment bien fait et relativement complet.. En fait je voulais en revenir à une décision que j'ai du prendre jeudi passé en interclubs DT "contre" Christophe.. Let ou Stroke sur balle lobée alors que l'adversaire s'est dégagé.. j'ai trouvé ce qui suit sur internet et ça me conforte dans ma décision.. j'avais accordé un let et entendu dans le public "ooh c'est un stroke, c'est du home referee"

L'éternel débat.. ;o)

"Le STROKE est maintenant défini comme la décision correcte dans le cas ou l'interférence aurait empêché la frappe, mais sous-entend, que si le geste de frappe n'est pas réellement gêné, le LET reste la meilleure décision que le joueur puisse obtenir. Le but étant que les joueurs sachent que, ne pouvant au mieux obtenir qu'un LET, leur intérêt reste de faire leur possible pour continuer l'échange."

alain a dit…

Merci Didier pour ton appréciation et surtout pour le commentaire. Enfin du forum ...

Tout-à-fait d'accord avec ton interprétation mais je crois que si tu avais eu trois arbitres, comme cela se discute actuellement, la majorité aurait donné stroke.

L'interprétation est justement dans le dégagement qui, à mon avis, n'était pas suffisamment rapide que pour éviter le danger que j'estimais trop important et donc que l'interférence n'était pas minime. Le "striker" a la liberté de jouer la balle au moment où il le veut. Si à cet instant le danger est manifeste, la sanction dans ce cas est pour moi un stroke.

Mais, comme tu dis, éternel débat ... Cependant, les échanges d'idées sont une excellente occasion de revoir la théorie et ce n'est que par la pratique répétée, répétée et répétée .. que l'on parvient à l'assimiler.

@+